Littérature
Nadine Bari
Grain de sable : les combats d'une femme de disparu
Le livre relate les démarches entreprises par Nadine Bari, entre 1971 et 1982, pour retrouver son mari porté disparu sous le régime de Sékou Touré.
Les démarches de Nadine Bari auprès des autorités militaires du CMRN de Guinée pour connaître le sort de son mari disparu sous le régime de Sékou Touré.
Chroniques de Guinée : Essai sur la Guinée des années 1990.
Retrouver la tombe d'un mari disparu, traiter avec des fonctionnaires, rencontrer des délateurs au coin de la rue ou un ancien tortionnaire à la tête d'un ministère, autant de passages obligés qu'il faut emprunter après la mort d'un tyran. Heureusement, dans la Guinée d'aujourd'hui, l'occasion est aussi offerte de croiser des hommes intègres, des femmes vaillantes et novatrices, des exilés dynamiques, des chercheurs de démocratie. (Quatrième de couverture)
Guinée, les cailloux de la mémoire
Thierno Mouctar, en Guinée, fut de ces êtres dont le destin semble irrévocablement lié à celui de leur pays. Un homme ordinaire et pacifique. Un homme imparfait et dépourvu d'héroïsme. Mais un homme en lutte. Armé de sa seule foi et d'un inébranlabe sens de l'humour, il a traversé le broyage systématique que la Révolution infligeait à son corps, à son esprit, à sa famille.
Alpha est cireur de chaussures dans les rues de Conakry. Il rêve de quitter cette ville dépotoir pour visiter son pays avant, peut-être, de l'abandonner pour toujours. Mais la police l'arrête pour un vol qu'il n'a pas commis. Incarcéré durant plusieurs mois, oublié de tous, il se laisse mourir. Cependant, un gardien lui explique comment son esprit peut s'évader à la fois de son corps et de la prison.
Au moment de son transfert à l'hopital, l'enfant décide de fuir en se glissant dans le corps d'un héron perché sur l'arbre à pain de Coronthie. Et pendant qu'à l'hospice son corps dort sans son âme, Alpha-oiseau va parcourir son pays natal, s'émerveiller de le trouver si beau, revoir sa mère et rencontrer des animaux qui seront ses initiateurs. C'est ainsi qu'il apprendra la vie de l'âme...
Pour plus de renseignements sur l'auteur, visiter le site internet de Nadine Bari - Guinée Solidarité
Chérif Diallo
Alioum Fantouré
Ici, sur le continent africain, au moment historique où se font les "indépendances", un homme simple, un peuple et un état font l'apprentissage de leur libération.
L'auteur en montre surtout la face nocturne, amère et violente. Alioum Fantouré soit la misère de l'homme et que le pouvoir rend fou, et c'est sans indulgence qu'il dévoile les ravages de cette indigence et de cette aveugle puissance.
Trés fortement présent sur ce livre comme l'irrationalité du destin et la fermeture d'un cercle infernal, à quoi, toutefois s'oppose une poignée d'hommes et de femmes, amis de la liberté, militants de l'espoir et de la raison dans un monde absurde que la tyrannie a instauré.
Sunjata Koly
Camara Laye
Tierno Monénembo
Le Terroriste noir est une fiction construite autour de la véritable histoire, aussi méconnue qu’extraordinaire, d’Addi Bâ. Addi Bâ est un jeune Guinéen né vers 1916, adopté en France à l’âge de 13 ans, et qui, devenu soldat pendant la Seconde Guerre, est affecté dans le 12e régiment des tirailleurs sénégalais. Capturé après la bataille de la Meuse, Addi s’évade, erre dans les forêts, avant d’être recueilli par le maire du village de Romaincourt. Élégant et mystérieux, à la fois austère et charmeur, il y fera sensation, mais ce n’est qu’un début : en 1942, il entre en contact avec la Résistance et crée le premier maquis des Vosges. Les Allemands le surnommeront « le terroriste noir ».
L’affaire est racontée 60 ans plus tard, dans un français mâtiné de patois vosgien, par celle qui n’était qu’une jeune fille à l’époque ; c’est chez ses parents que le tirailleur venait écouter Radio-Londres, c’est chez eux qu’il prenait ses repas et faisait laver son linge. Qui a trahi Addi Bâ ? Une de ses nombreuses amantes ? Un collabo professionnel ? Ou tout simplement la rivalité opposant les Tergoresse et les Rapenne, deux familles aux haines séculaires ? Parce qu’il était noir, ce combattant de la France libre n’a reçu la médaille de la Résistance qu’en 2003, soit 60 ans après son exécution.
En posant le pied en Afrique, Aimé Victor Olivier vient de réaliser un rêve d'enfant : conquérir la région hostile du Fouta-Djalon. L'ingénieur intrépide promet aux Peuls d'y construire une ligne de chemin de fer. C'est sans compter la méfiance de ce peuple fier et redoutable. Bravant tous les dangers, cet aventurier haut en couleur deviendra le favori du roi, et un héros de l'actuelle Guinée.
Les crapauds-brousse
Tobie Nathan
"Mais les esprits, ces fragments de création qui continuent chaque nuit à naître des ténèbres, ceux qu'il faut bien appeler "djinnas authentiques", qui ne se sont pas commis jusqu'à devenir des divinités, ceux dont l'existence fait aujourd'hui encore monter la sève dans la tige des arbres, qui arrondissent les fruits mûrs et les ventres des femmes, interfèrent toujours dans la vie des humains à la demande des sorciers.
On dit que le pays où ils sont les plus nombreux s'appelle de leur nom Djinnée, qu'on prononce aujourd'hui Guinée. En toute logique, c'est aussi le pays où l'on trouve le plus de sorciers."
Venue en France poursuivre des études mais chassée par sa famille, la jeune Patience est confiée au psychologue Ernesto Sanchez, à qui elle avoue qu'elle "sort la nuit et mange les gens". Comment croire une chose pareille ? Religieux, exorcistes, politiciens, simples villageois ou migrants, autant de gens pour qui la sorcellerie n'a pourtant rien d'une vague superstition folklorique. Car la sorcellerie, et donc les sorciers, servent avant tout... à tuer.
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Djibril Tamsir Niane
Soundjata ou l'épopée mandingue
Djibril Tamsir Niane s'est mis ici à l'écoute de l'Afrique traditionnelle. Les paroles qu'il nous propose sont paroles de griots.
Nous apprenons l'histoire de l'ancêtre du grand Manding, celui qui par ses exploits, surpassa l'histoire du fils du Buffle, du fils du Lion :
Soundjata, "l'homme aux noms multiples contre qui les sortilèges n'ont rien pu".
Williams Sassine
Ce roman que domine la figure admirable d'un vieil instituteur est aussi celui d'un combat et d'une passion : construire et faire fonctionner une école de village.
Ce roman est à la fois un cri de révolte, un chant tendre et une parole d'espoir. Révolte des fils contre la trahison des pères, mise en question d'un pouvoir complaisant, révolte contre la violence, la tuerie, l'arbitraire, l'égoïsme cynique d'une minorité de privilégiés. Tendresse immense pour le peuple noir, détenteur en son silence, en son humilité, des vraies richesses du temps, du ciel et de la terre. Espoir, tout de même, en ces mortelles circonstances, espoir en la jeunesse, lumineuse, dure, pure et innombrable comme l'étendue des sables.